Les étudiants du CSTJ sont conviés à prendre part à un concours littéraire.
Lors de son passage au CSTJ dans le cadre de la Semaine du français, l’auteur Patrick Senécal a lancé une invitation aux étudiants : il leur a demandé d’inventer une suite à l’extrait de Public cible (ci-bas) qu’il a lu durant la dictée.
Il a toutefois été clair sur un point : pas question d’écrire un récit qui se termine par « ce n’était qu’un rêve ». Il a aussi prévenu les potentiels intéressés qu’il était important de respecter la psychologie des personnages et le ton du texte.
Ceux qui désirent se prêter à l’exercice ont jusqu’au 22 mars pour soumettre leur proposition (maximum de 500 mots) par courriel ou au bureau G-358. Le gagnant verra son texte publié dans le prochain numéro de l’Étendard, le volet artistique et littéraire de la revue étudiante Trouble-tête.
En bref…
Quoi: Concours de création littéraire – Rédaction d’une suite au texte Public cible
Longueur maximale du texte : 500 mots
Date de tombée : 22 mars
Lieu de tombée : etadar@cstj.qc.ca ou bureau G-358.
************
Public cible
par Patrick Senécal
AMORCE DU RÉCIT
Il y a quatre ou cinq clients sur place, dont une jeune fille dans la vingtaine qui lui jette des regards furtifs. Pendant un moment, Lafleur s’interroge : le drague-t-elle maladroitement (il est tout de même presque quinquagénaire!)? Puis, il reconnaît une de ses étudiantes de l’année dernière, et s’il a bonne mémoire, elle a échoué son cours, ce qui explique sûrement l’animosité qu’il détecte maintenant dans ses coups d’œil. Aller la saluer ne serait sans doute pas avisé de sa part.
Tant qu’à être ici, il pourrait acquérir la suite du roman de Hangalia. Comme celui-ci ne trône pas sur la table des nouveautés, il va au rayon des «H», mais ne le trouve pas davantage. Il soupire. Une librairie populaire de plus qui ne tient que les best-sellers et autres littératures à numéros! Par contre, un nom attire son attention : Raymond Hammett. Encore ce livre ridicule! Mais le titre lui paraît différent et, curieux, il le tire à lui.
«SI VOUS N’ACHETEZ PAS CE LIVRE, QUELQU’UN MOURRA»
Il lui semblait que le titre était plutôt «Si vous ne lisez pas ce livre…». L’auteur en a-t-il commis deux? Il fouille dans le rayon, mais ne trouve rien d’autre. Il examine la quatrième de couverture. Les mêmes phrases y apparaissent : «Un polar qui changera votre vie!»
À suivre….